Lucio Bukowski

Zone à Déprimer
Chaque passant piétine Dieu et le Diable ; la bulle d'air Est la grande prêtresse moderne, gouvernera jusqu'au terme De cette salope de journée sans fin, putain d'habitacle sans frein Déjà mort même armé de quatre cent flingues L'ange efface ses ailes sur un Photoshop pirate Se retouch'ra les pommettes et en fera un pur Snapchat J'ai lu dans Lovecraft l'histoire d'un cadavre qui s'ignore Vide ma Chimay bleue tranquille devant des pays qui s'immolent Ne pas trop y penser sinon la nuit serait trop longue Impose à mon espoir une jolie trajectoire oblongue En fera tomber la cendre à même le plancher de ce titre On s'ignore soi-même petit à petit, c'est ainsi qu'on se quitte Et c'est ainsi qu'on se livre Pieds et poings liés aux fossoyeurs qui pratiqu'ront le rite Et c'est tacite qu'on se bile, l'estomac ne tiendra pas l'coup Zone à déprimer partout J'ai poussé en périphérie, depuis j'recherche mon putain d'centre Observe mon fils d'ici que j'finisse en putains d'cendres Nostalgique des soirs où j'rappais pour ma putain d'chambre Je sortais peu pendant qu'les miens fumaient leur putain d'chanvre Quand ils me parlent d'ambition, j'laisse un putain d'blanc Rencart avec le succès j'lui pose un putain d'plan Retire leurs étiquettes, ils s'affaissent comme des putains d'flancs L'époque a le vagin large d'une putain d'Flandre Mon art me porte à bout de bras Letras de cancionesSes épaules tremblent, il est à court de grâce Mon âme a pris bien trop de poids Dommage, elle avait la taille fine, depuis elle sirote trop de malt Mon art me porte à bout de bras Ses épaules tremblent, il est à court de grâce Mon âme a pris bien trop de poids Dommage, elle avait la taille fine, depuis elle sirote trop de malt Je mate le soleil dans les yeux Comme ça, les gens n'ont plus d'visage, j'en gratte un sonnet dans les deux Heures qui suivront l'aveuglement approprié C'est comme une île dans la tempête, notre héros a beau crier Les mythes sont démodés, seul Cronos est fort en poigne Mort à tarif unique, pas d'réduction Pôle Emploi L'ange et le démon prennent ensembles leurs congés d'été L'Homme, c'est le cocktail qu'ils descendent dans leur ébriété J'observe mes sapes dans le lavomatique Fiché d'un grand sourire traduit en trois gammes chromatiques Il est dit que cette journée parfumée d'anis et d'orgeat Finira sur un coin d'nappe souillée comme une femelle Borgia Que j'arrache et que je glisse dans une bribe de mon histoire Vous en connaîtrez la suite dans l'épisode de demain soir Rien n'est dit et puis tant mieux, le silence est érudit Nos propos ne sont que vent, seul le gisant est tellurique Aucun génie, aucune félicité Je frotte une lampe, n'en sort qu'une facture d'électricité Disséquer les miracles, c'est tout ce qu'ils ont découvert Ne reste que la mousse sur les dessous d'verres Mes illusions donnent sur le local poubelles Les fleurs horribles de ma chambre et ce découvert Musique minimale de mon ventricule Ralentissant lent'ment l'ennui serrant ses mandibules Mon art me porte à bout de bras Ses épaules tremblent, il est à court de grâce Mon âme a pris bien trop de poids Dommage, elle avait la taille fine, depuis elle sirote trop de malt Mon art me porte à bout de bras Ses épaules tremblent, il est à court de grâce Mon âme a pris bien trop de poids Dommage, elle avait la taille fine, depuis elle sirote trop de malt From Letras Mania