VII

L'appareil à Spleen
Malgré la dèche et la machine, j'ai la magie de mes légendes Gardez la pêche tant que la vie ne vous a pas coupé les jambes Si tu veux toucher les étoiles, tout est question de discipline Mais j'entends l'appareil à spleen me fredonner que tout va mal Bordel, j'en ai bavé mais j'suis solide Inutile de vous tatouer de vous bourrer de stéroïdes J'repars sur mon astéroïde classé B-612 Une rose et des volcans, j'vois que la vie n'est pas si courte Et que la course derrière le temps ne mène qu'à des ultimatums Mais la nature n'a pas de plan pour le bien-être des hommes Je continue l'exploration, je parcours mes déchirures Moi ma passion pour l'écriture n'est qu'une immense consolation Sanctuaire de la pensée pure, déserter les alentours Aller vivre dans ma lune pour le restant de mes jours Métamorphose dans la matrice, la source est douce-amère Le papillon n'est qu'un ancien vilain vermisseau dans la terre Introspection nébuleuse, un grain de sable dans les rouages Une pièce défectueuse, un instrument de sabotage Bactérie imperturbable, un misérable spécimen Je suis la preuve indiscutable de l'échec de vos systèmes Les yeux cyniques et durs de tous ceux qui en ont trop vu Y aura toujours une ordure pour fertiliser l'ovule L'espoir se désagrège déception sentimentale Et le progrès n'est qu'un piège à souris monumental J'attends de l'apaisement, je n'obtiens que du déni Letras de cancionesSolennellement, fils de Judas, fils de putain, soyez bénis Seulement 20 mètres carrés, aménager sa solitude Cinquième étage, vue sur la plage ou sur un désert de bitume Le monde moderne a rendu terne, l'homme tiède et incrédule Je ne fais pas de pe-ra, je ne vends que de l'inquiétude L'échec n'entache en rien la sincérité de mes gestes Cafardeux tous les festins ont la même saveur indigeste Quand la vie se déroule tel un mauvais synopsis Que tout s'écroule, que tu ne parles qu'in articulo mortis Identité dérisoire, mais je viens la revendiquer Mon paradis a les murs noirs et des couloirs alambiqués La nuit amplifie mes tracas, j'ai du mal à fermer l’œil Je vais sapé de mon linceul porter la perte et le fracas Texte à l'arrache tellement bateau, voix de robot duplicata Le seul de mes châteaux sera celui de Franz Kafka Et mon histoire n'est pas si grave, je n'oublie pas les jours joyeux Fond de la casse comme une épave, j'ai le sourire des chiens galeux Jamais les yeux ne m'ont trompé alors je lis dans vos regards Désorienté, rester patient quand le beau temps prend du retard From Letras Mania