Oster Lapwass

Gargantua
Yo, je suis entré par hasard et, trois cents chansons plus tard J'me dis qu’ce truc a sauvé mon âme un sacré paquet d'fois Dans des courants d'air de vie, semi-mourant, j’ère en ville Évitant le logis, comme Raskolnikov, songer en vil Géant ivre, Gargantua se marre sur fond de Madrigal Mes rêves se font plus rares que les labels où je n'suis pas tricard Mais n't'en fais pas, j'ai un adage, retiens-le bien "Je n'serai ni dans leur camp, ni dans le tien, ni dans le mien" Je fous du Aphex Twin fort dans mes écouteurs, je leur souris Acquiesce d'un air béat, me sens décès dans un fou rire Ils parlent art contemporain, je crois fragment Nietzschéen Les idées, c'est bien beau, ça vieillit mal, comme du Sheila Allez, un p’tit effort, jeunesse : qui peut le mieux, Pôle Emploi Le monde moderne est un ministre cocaïné qui entre en toi Par derrière et sans mot doux, rentre chez lui le sexe à l’air J'additionne mes royalties avec mon SMIC : un salaire Les impôts me prendront pas grand-chose, Dieu : sûrement tout l’reste Rien d'grave, rien d'aigu, la vie qu'on forme est une boule Quies Ils n’y entendent pas des masses au poids des rêves qui nous animent Au poids des règles qui nous annihilent ; au coin des ruelles, gît notre avenir Alors laissez donc passer ma noirceur, n'y touchez surtout pas Je l'ai déjà sur les bras, elle vous resterait sur les doigts Vous en foutriez partout, jusque vos rapports sociaux Et, l'amour, ça tache vite, du coup, on attache nos corps aux autres Le lion ne s'attarde pas au zoo La solitude est plus palpable au bar d'en bas, on zone Letras de cancionesDans des réseaux d'ivresse collective où la beauté règne Les gens fort scient la forme, frère, voici un beau terreau Gratte sur des feuilles impériales mais sans théine Mon art est blacklisté, comme Keith Moon dans un Holiday Inn Et, puisque chacune de nos scènes finales est actée Disparaîtrai sans trace, tel la pierre tombale de Mac Dre From Letras Mania