Cristof Gere

Le chemin
Je suivais le chemin qui mène au travail Chaque jour sans entrain, je regarde les rails Le métro arrive enfin, va falloir que j'y aille Je trouve un strapontin, je soupire et je baille Et en sortant à Montparnasse Je prendrai le couloir d'en face Je marcherai dans ce dédale Dans cette routine infernale Comme tous les jours je vais croiser La pauvre dame aux yeux usés Tenant sa pancarte déchirée Dans ses mains rouges toutes abîmées La lumière artificielle affaiblit les couleurs Et l'absence du ciel a endormi nos c?urs Presque sourds, non voyants, broyés par l'habitude Nous ignorons ces gens dans ce décor absurde Mais la vie tourne et le temps passe Je vais me fondre dans la masse Suivant le flux irrésistible Sur le chemin de l'invisible Comme chaque matin, je vais monter Sur cet Escalator en panne Mes oreilles vont se réveiller Letras de cancionesPour un chanteur de Bob Dylan La journée va passer comme toute la semaine Dans l'attente exacerbée qu'arrive enfin le week-end Et le vendredi soir, fatigué pour de bon Je partirai m'asseoir sur les bancs de la station Et en sortant à Montparnasse Je prendrai le couloir d'en face Je marcherai dans ce dédale Dans cette routine infernale Y aura le vendeur de bananes De mangues, d'avocats et de dattes A côté l'aveugle et sa canne Et une pub pour des pâtes Mais la vie tourne et le temps passe Et la foule reste de glace Devant ceux qui n'ont pas la chance De pouvoir dormir le dimanche Comme tous les soirs, je vais revoir La pauvre dame et ses yeux noirs Remplis de larmes d'amertume A force de vivre sur le bitume Comme chaque jour les gens pressés Leur regard froid vont détourner Pour continuer sur le chemin De leur nid douillet de satin From Letras Mania