Mysa

Bagnards Et Geôliers
Le vice te course pourtant envoyé en enfer, Les années passent et ici se purgent comme peine se comptent en ans fermes, Tu peux te lamenter sur ton sort, te dire c'est quand qu'on enferme Les ministres véreux mais c'est toi qui sait plus comment faire, Y a plus de place pour les gens biens, la rue s'en vient y a plus rien d'rentable, Ils sont tous dans la cam ceux qui roulaient en cab, A grabier quelques euros, rabat des clients pour de l'héro, 3 ans avant ils faisaient le beau te prenaient pour un blaireau Ouai c'est trop grave! Alors tu comprends on est jamais trop brave, Tu joues le gros bras mais tu connais jamais la suite du programme, Les lendemains qui craignent, reveils à base de migraine, Tu jettes un regard dehors: paysage de merde en plus il grêle La vie et ses aléas, Tu peux t'faire canner à peine 2 heures avant ton voyage aux Baléares, La rue, les soucis, Le visage cerné jusque sous les sourcils, Un train de vie qui t'bousille à guetter les drames de la coursif (?) Tu te reconnais dans l'style Arrête de t'la jouer! C'est mort si tu comptes pas évoluer et que t'en as pas l'souhait, Y a comme un air d'apocalypse qu'on respire Malgrè tout ça on espère On a vécu pareil qui respire A surmonter, j'vois pas mon avenir dans l'illicite Le même vicelard qui t'initie, te brise ta vie et t'felicite Letras de cancionesTu traines la savat dans les rue du ghetto Tu piaves au troquet, joue au rapido, fume du bédo Les toxicos connaissent ton blase, Le ptit au veston classe Et ça parle bête, parait qu't'as balance pour tu restes en place Les gosses te copient, tu les voies gratter le mur de l'entrée au schlass Démontivés d'l'école, à 12 ans esquives le preau, rhlass Maintenant tu t'deviens un cran d'l'engrenage, Tous les 2 mois en garde d'av, C'est chelou qu'à chaque fois on t'relache, T'as investi dans l'véhicule et tu l'sort rarement Le quartier commence à baver, mais pour toi toujours rien d'alarment, Les stups ont pris un appart, sont installés en face de ta chambre Ils t'surveillent aux jumelles, tu remarques des flash et tu t'caches, plan! Le doute s'installe et subsiste Tu sers un schmidt, un client sur 6, C'qui faut pour faire ton tomber ton sursis, On est plus loin d'la débacle A l'Hotel de police ils débattent Pour discuter des jours où tu vas t'manger des baffes T'as une cinquantaine de dépots qui parlent de coke et d'héro, Des chefs d'entreprise, des gamins, des dep's et des hétéro, Ils ont ton produit au labo Les aveux des colabos Et ton nom est grillé au bureau des narcos 6 heures du mat la porte s'ouvre, les béliers l'éclatent en morceaux Tes parents s'reveillent en sursaut, le ptit frere pleure dans l'berceau T'as voulu t'esquiver par la fenêtre Le GIPN t'attend en bas, tu vois que c'matin c'est pas la fête T'as une dizaine de fusils à pompe braqués sur ta tête Tu dois quelque chose à la France, et t'as sous estimé la dette T'es en garde d'av comme tous tes assosses Ils ont balancé la sauce On t'a saisi tes armes ainsi que tes bastos En détention provisoire, t'attends les assisses Le jugement arrive enfin et le juge est raciste Son fils est mort d'une OD Tes têtes de réseaux il l'a noté Et tes soi-disant potes ont bien carotté Tu plaindes, la balance penche, tu redoutes le glaive Ton avocat s'lève, il assure mais finalement tu rêves Tes potes te dégoutent, lachent des boucaves sur ton compte et on t'enferme T'es victimes de toi même et tu viens d'manger 5 ans ferme, Tu baisses la tete, dans un sanglot ta mère s'écroule Tes prochaines années d'ta vie se joueront derriere les écrous La camionette démarre, c'est les dernieres images d'la ville tu verras Bienvenue les murs, les portes et les rats Tu recois pas d'lettre ou très peu, c'est la déprime Ton co-détenu, quand il s'exprime, ne fait que parler de crime Tu penses à tous ceux que tu vas pas revoir Et les seuls moment qu'tu kifferas dans ta vie se résumeront en un parloir 5 ans c'est long! Tout le monde songe à t'oublier Dis moi qui sera présent quand sera écouler l'sablier J'suis arrivé au fin mot d'l'histoire, on y est! Personne ne peut nier, la vie ne vaut pas la course au billet Sur ce, j'te laisse , jvais pas conter ta vie d'prisonnier Derriere les barreaux d'notre orgueil on est bagnards et geoliers From Letras Mania