Arthur H

L'ivresse Des Hauteurs / Elias Basquiat
Nous sommes partis dans la forêt Là-haut, où ça grimpe Guidés dans un sentier de lumière Par les oiseaux et par le vent On a découvert une clairière A flanc de colline, face au soleil On s’est allongés dans l’herbe On a fermé les yeux Mais juste avant de s’endormir Elles sont apparues Des femmes, dansantes, blanches Des étincelles, vives, nombreuses Une espèce d’enchantement Un délire sans aucun doute ! Je respirais l’ombre de leur parfum Je ne pouvais pas les toucher On ne pouvait pas non plus leur faire l’amour Même si on en avait très envie On les regardait tournoyer autour de nous On avait comme perdu la raison Pourtant, on n’avait rien bu Peut-être l’ivresse des hauteurs Le vertige du printemps Tu savais que beaucoup de femmes Ont une âme de guérisseuse Letras de cancionesElles ont posé leurs mains sur nous On a tout de suite senti une chaleur se répandre Dans tout le corps Un courant d’énergie pure Agissait à l’intérieur Ce qui était tordu se redressait Ce qui était obscurci s’éclaircissait Ce qui était cadenassé se déverrouillait Après tout a changé, on était Vif, léger, ouvert, lumineux Alors elles ont commencé à nous parler C’était en quelque sorte Toutes les femmes qu’on avait aimées Mère, filles, amantes, légitimes, illégitimes Sœurs, amies, grand-mères, arrière grand-mères C’était l’heure des secrets Des solitudes, des abandons Regrets, absences, trahisons Mais aussi des joies, des fous rires Des extases et de l’amour absolu Après cette confession étrange Le silence nous a pris On était abasourdis, détruits Mais aussi soulagés, neufs, vivants, solides, transparents C’était l’heure de partir La nuit tombe vite Et on avait un peu de marche On a embrassé virtuellement Toutes nos femmes merveilleuses L’atmosphère était saturée de plaisir Elles ont virevolté une dernière fois Autour de nous et ont disparu ON est rentrés d’un bon pas Avec cette joie féroce dans le ventre Une envie de tout dévorer Fallait pas nous chercher Arrivés au village, les gens nous ont souri Ça leur faisait du bien De voir deux gars redescendre de la montagne Complètement illuminés On s’est regardés, on a rigolé doucement Et sans dire un mot On est partis chacun de notre côté Il y avait tout à faire A rêver, à construire Mais maintenant c’était plus facile Elles étaient là, avec nous. (Merci à Mathieu Levasseur pour cettes paroles) From Letras Mania