Demago

Hôpital
On enterre la beauté, sous des blocs de béton Des esprits cimentés, des tonnes d'informations Police de la pensée, qui contrôle l'opinion Qui sait désinformer, sans qu'on se pose trop de questions Nous lobotomiser, par l'image et le son Elle fera tout pour garder, la masse sous perfusion Y a des lots à gagner, c'est le cancer du côlon Des corps décortiqués, des cortex sans liaison Des membranes irradiés, par toutes les émissions De la bile cathodique, qu'il faut régurgiter Un spectacle sadique, met en scène la pitié Et ça s'invite chez vous, pour écraser l'amour Ca nous donne rendez-vous, pour la honte en retour Ca perfuse la terreur, par la publicité Encourage le bonheur, à jamais s'inviter Hôpital Culture anthropophage, qui privatise l'éthique Que des guerres de sauvages, et des jeux stratégiques De la domination, qui finance le pire Elle donne des subventions, à ceux qu'elle fait périr Mais elle sait s'offusquer, et vous culpabilise Elle prétend pacifier, mais nous militarise Elle fait peur par le flic, le vigil et le prêtre Surveille les lieux publiques, et condamne les fenêtres Letras de canciones Elle tapisse de bitume, crache sa bile sur les murs Scarifie la nature, et fait blêmir l'écume Jette les pauvres aux ordures ou aux travaux forcés Mais prescrit la luxure, aux classes privilégiées Des déchets non recyclés, qui surveillent et divisent Pillent les gens de leur fierté, et les lobotomisent Y a un putain état de terreur, Qui vous prend aux tripes, des cris à l'intérieur De la froideur clinique, des élites narcissiques Qui la tiennent, leur victoire,et qui seront dans l'Histoire Tous ces équarisseurs, qui ont le sens du bétail Qui ont droit aux honneurs,se voient remettre des médailles Mais comment respirer, dans toute cette crasse urbaine Les visages tuméfiés, qui se comptent par dizaines Je suis en train d'asphyxier, dans cette réalité Je suis en train d'asphyxier, face à tant de cruauté Hôpital Oh putain, d'hôpital Oh putain Allez faut que je me calme Mais je ne peux pas nous laisser faire ça Saloper la beauté et tronçonner des arbres Humilier la nature et souiller les rivières J'ai l'impression d'être aussi nuisible Que les rejets qu'ils émettent Je dirai non, je dirai non à tous ces cadavres Qui viennent polluer notre quotidien Et qui se comptent en moi par centaines Je dirai non, je dirai non Parce qu'il est hors de question Que quiconque puisse me priver De mon droit le plus strict à dire merde A m'élever contre cette médiocratie Qui m'attache à sa laisse Et qui me gave à sa merde On est tellement de millions A avoir la tête basse A pouvoir se sentir minable Alors qu'on l'est pas Que la principale issue Dans leur monde de malaldes, Des malades, C'est de tous se donner rendez-vous A l'hôpital... (Merci à Laurie pour cettes paroles) From Letras Mania