Bastien Lallemant
Ballade
Ce matin-làLe jour à peine était levé,Nous avions prisLa route qui va vers je ne sais où...J’ai oubliéTout du chemin de la raisonQui nous poussait, nous emmenaitLoin de chez nousQu’importe la destination,Nous allions par le petit jour.Je ne me rappelle plus l’occasion,Vers quel lieu, quel faubourgPour quelle raison, quelle oraison ?Allions-nous pêcher du poisson ? ou bienPour quelle cérémonie d’un jour ?Étaient-ce des noces d’amour ? Le soleil me rappelle à toiDans sa clarté de petit jour,Et moi encore accroché àLa lucarne de mes souvenirs...Je crois reprendre encore une foisCette route qui ne menaitNulle part ailleurs qu’avec toiLetras de cancionesNulle part ailleurs qu’avec toiÔ ma mémoire qu’en as-tu fait !J’ai oublié, j’ai oublié...Pourquoi nous étions sur la route ?Et partis pour quelle aventure ?Étions-nous en deuil partantPour je ne sais quel enterrement ?Ou bien partis en flânantChercher du suc et de l’encens ?Et ma mère si tu avais puVoir dans le cœur de ces deux-là,De ces deux hommes que tu aimaisQui s’en allaient, qui s’en allaientQui s’en allaient cueillir au mondeUn presque rien d’éternité,Qui renaissaient un jour au mondeEn oubliant de t’emmener...Ô ma mémoire qu’en as-tu fait !Depuis tant et tant d’années de ça...Mon cœur ne compte plus ces années,Que ce qu’elles durent d’éternité...Était-ce un jour sans pêche aucune,Sans mariage, sans miel et sans lune ?Était-ce un jour sans mort au ciel,Sans firmament et sans missel ? (bis)Ce matin-là,Le jour à peine était levé,Nous avions prisLa route qui va vers je ne sais où...Ce qu’il m’en reste A de ce matin la clarté,Un peu d’aurore et un soupçon d’éternité... Ô ma mémoire mon grand trou noir,Mais cela n’a plus d’importance...Ma nostalgie en habits noirs,Me regarde en chien de faïenceSans raison et en toute occasion, Dans les flots bleus de ma raison,Ma mémoire en femme poisson,Revient me chanter cette chanson.Ma mémoire en femme poisson,Revient me chanter cette chanson.Celle d’une route un matin, à l’aurore...Celle d’une route un matin, à l’aurore...
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