Bastien Lallemant

Petit
Indifférente à toutes apparences et c’est tant mieuxDe trois têtes le dépasse et sans baisser les yeuxElle affronte le regard des curieuxQuand elle baisse les yeux c’est sur son petit monsieurOh monsieur soyez heureuxA l’étage de son cœurC’est l’endroit le plus moelleux Tout pour votre bonheurEt quand on la voit passer derrière le parapetOn est bien vite tenté de donner du siffletEn risquant pourtant de le fâcherLui le petit monsieur caché par le parapetOh monsieur, pourquoi s’énerver ?Laissez-les à leur fêteCar après tout ces siffletsVous passent dessus la têteAh si seulement vous étiez De trois têtes plus allongé Plus élancé qu’elle n’estSeriez-vous pour autantAussi bien logé que maintenantAvec vue sur sa voie lactéeLetras de cancionesah la la quelle vue qu’ vous avez là !Et quant à son balcon elle apparaît la géanteIls sont nombreux ceux qui ouvrent une gueule béanteEn rêvant à leurs fêtes galantesCombien sont ils qui remarquent au balcon de l’amanteUn monsieur que les polis disent de petite tailleUn monsieur pris dans les plisDes pieds jusqu’à la tailleMais qui jamais ne se départi d’un grand sourireQue fièrement il arbore quand elle pousse un soupirQuand elle se plie en deux pour lui direTout ce que des amants peuvent à l’un l’autre se dire « Oh monsieur, petit monsieurVous êtes mon grand amourS’il vous plaît pour mes beaux yeuxDe grimper à ma tour »Ah pensez monsieur si vous étiezAussi grand que ces grands dadais,Aussi benêts, jamaisVous ne tiendriez dansson cœur et serré comme maintenantL’auriez-vous pu voir d’aussi près ?ah la la quelle vue vous avez làEt quand il pleut c’est encore nous les plus arrosésLui reste bien pelotonné en son cœur abritéOn croirait l‘entendre ronronnerC’est un monde mais que voulez-vous l’endroit est douilletUn monsieur qui si petitDans un verre se noieUne dame parapluieLe couvre sous son toitSi même nous allions défiler sur les genouxEn nous faisant plus petits, en bourrant de caillouxNos poches pour paraître deboutAussi petit que cet homme qui se pend à son cou« Non messieurs n’y pensez pasEt veuillez s’il vous plaitPrendre garde de vos pas pour ne pas l’écraser »Ah qui sait où il a bien pu passer ?Entre l’un de nous ou bien coincéPrès d’étouffer, happéDans un pan, dans un pliOu bien réfugié, bien à l’abriOh je crois bien l’avoir senti...Oh je crois bien l’avoir senti...Dans un pli d’ mon anatomie From Letras Mania