Pigalle

Une Nuit
Tu n'as plus sous toi qu'un sous pull vert Et tu cherches ta clope qui est sous ton nez Moi je suis sur le pieu nu comme un ver A regarder ton sexe se déplacer La lumière du salon éclaire la chambre La flamme du briquet allume tes yeux Et tu souffles vers le ciel, tu te cambres Tu es très belle et je me sens très vieux Ta culotte, petite boule traîne au pied du lit Pour fumer, tu t'assieds sur des draps blancs Je t'effleure juste le dos et tu souris Un sourire de chaleur, tranquille et puissant Tu te relèves comme un ressort pour écraser ta clope Tu lèves tes bras et ton sous pull s'envole Je vois tes seins de neige en kaléidoscope Et ton nombril tendu demande son obole J'ai chopé une cheville, et je tire un bon coup Tu t'étales sur moi en un rire de môme Nous sommes têtes bêches, ta cuisse dans mon cou J'ai ta fesse, la gauche, dans ma paume Tu pivotes en silence, et si doucement Letras de cancionesNos peaux s'échangent, se frottent, se croisent J'ai maintenant ta langue qui force mes dents Je la reçois ému, elle sent la framboise Mes doigts courent dans ton dos, de ton cou à la raie Je ne peux m'empêcher d'avoir le premier râle Tu me regarde, heureuse et fière de ton effet Je te serre à briser ta colonne vertébrale Nous ne sommes plus qu'un être, aux souffles mélangés Tu as frémi d'une épaule et mon sexe a durci Ta langue suit mon torse et je suis terrassé Elle descend à mon ventre, et je réponds d'un cri Je te soulève et te mets sur le dos Je dévore tes seins comme un repas de fête Tu soupires en cadence et c'est le crescendo Ta main crispée a agrippé ma tête Tu la pousse impatiente vers ton triangle d'or Et mes mains sous tes cuisses, j'exhausse ton souhait Dans tes humidités, je lèche et je mords Ton sexe est comme une forge et ma bouche un soufflet Tu te redresses alors, m'entourant de tes bras Et je sens tes cheveux qui frottent dans mon dos Tu m'appelles doucement et me tires vers toi Je te bouscule un peu et t'embrasse au kilo Tu me pousse en douceur, je murmure « tu es belle » Tu es au dessus de moi, tendue sur tes deux bras Tu brilles dans l'ombre pâle et tu sens la cannelle Tes yeux me dévisagent et glissent vers le bas Ils fixent mon piquet qui palpite impatient Reptile, tu es dessus et ta bouche l'entoure Mes mains agrippent tes cheveux en criant Tes lèvres entre deux tours, me disent des mots d'amour Je ne veux pas tout de suite et je te tire vers moi Nos langues se rejoignent et nos mains sont fébriles Tu t'accroches, naufragée, à ma paire de noix Mon pouce joue, habile, de ton bouton fragile Mon index en orbite autour de ton cratère Tu t'accroupis sur moi, en gémissements sourds Tu as chopé mon sexe qui demande la guerre Et c'est toi qui l'enfiles et qui te fais l'amour Je pilonne ton bassin comme un taureau furieux Tu resserres tes jambes, rien ne te désarçonne Et brusquement tout sort, tel un volcan en feu Tu hurles ta victoire, moi aussi, je ronronne Et nous restons tendus dans un film arrêté Puis tout doucement nous glissons l'autre vers l'un Nos coeurs sont en rythme et nos mains accrochées La mort pourrait venir, ça ne serait rien On se frotte la joue comme deux petits chatons J'ai tes jambes dans les miennes, bien au chaud Je te demande, inquiet, si tu as trouvé ça bon Tu souris sans répondre et je me sens idiot Une bise sur le nez est le signe de la fin Tu t'étire magnifique, te remets contre moi Je cale une de mes mains sur l'un de tes seins Il faut dormir maintenant, le matin est déjà là ... From Letras Mania