Tekilla

Lettre à Moi-même
Si je t'écris ces quelques lettres, sur c'morceau d'papier froissé C'est que j'suis sûrement l'seul qui sait c'qu'il y'a derrière ce coeur glacé Un tier de vie, peut-être une moitié, on sait pas d'quoi l'destin est fait T'es là, personne t'as fait chuter, malgré qu'les gens mesquins essayent J'ai vu le môme que t'étais, l'homme que t'es devenu T'as pas à rougir malgré tes erreurs, tes torts, tes défauts au fil des bougies cramées J'te revois y'a quinze piges, des garçons tentaient d'faire de l'art A ta santé, j'pose des glaçons dans des verres de larmes T'as eu ta ration, ton quota, ta dose de coups bas et d'putes Rien dans le miroir, sur ton âme c'est là qu'était la balafre Et puis toute façon t'es trop rabat', gros, tu loupes grave les buts Pendant que tu vides les gobelets à t'en faire péter la carafe Elle est où la fierté, quand tu bois plus que les autres Toi et moi on sait qu'tu trouves ton équilibre dans le désordre Tu crois qu'les 'teilles que tu t'enfiles Te donnent de la force hein, d'la consistance Reste toi-même, n'écoute pas tout ce que ces cons d'types pensent Arrête de rire quand c'est pas drôle, Arrête surtout de faire semblant D't'intéresser à tous ces gens dont t'aimes pas le rôle N'oublie jamais qui sont les tiens, n'oublie jamais qui sont les imposteurs Ceux qui parlent avec toi comme si ils s'adressaient à un poster Ceux qui seront encore là dans cinq ans, ou dans cinquante T'sais qu'le bonheur ça s'achète pas non, ça s'invente Mais faut porter ses couilles La vie c'est corsé c'est cool entre Yin et Yang Pense un peu moins à ta passion pense aux billets d'banque Letras de cancionesSinon qui va remplir la gamelle, payer les couches au gamin Fais pas trop l'dur, le voyou, personne préfère les coups au câlin Fais c'que tu dis, dis c'que tu penses et ça en toute occasion Mais que tu tises ou que tu danses, la fête s'termine toute façon Et si l'avion pique du nez n'hésite pas crie mayday mayday Nos vies c'est pas juste un son monotone, mais des medleys Comme c'gars qui s'fait péter dans la foule, t'as trop de mauvaise foi Quand tes mots dépassent tes pensées, quand tes actes dépassent tes mots, est-ce toi ? Ou le démon qui sommeille dans ton coeur, tu sais qu'il est là Prêt à t'bouffer même tes proches en ont peur, essuie les larmes Qui coulent sur leurs joues, range ta fierté, ouvre toi plus, fais confiance Car les échecs que tu subis n'sont qu'lapsus et font sens Et quoi qu'il s'passe, surtout n'calcule pas les traînées Ça le blessera à vie même si ça tue pas l'être aimée Y'a pas d'chemins tout tracés, on s'plante on tâtonne, on s'y perd Prend pas les gens de haut, on sera tous côte à côte au cimetière Fume moins, lis plus, n'écoute pas que du rap, te plains pas trop garde le moral même les jours de pluie Dors moins, vis plus, tu t'doutes pas d'c'que tu rates, n'oublie pas qu't'es pas seul, sur ta tête y'a toujours deux tuiles On cherche tous la paix intérieure, mais j'n'y crois guère Ils oublient principes et convictions dès qu'ils sifflent trois bières Lève toi chaque jour pour être meilleur ou reste couché Tu sais qu'la force est dans ton coeur, où l'ai-je touché C'est pas d'la schizophrénie, j'décris cette chienne de vie Sur le papier l'stylo frémit cet art qui à la peine te lie Est-ce un vital éxutoire, ou bien une malédiction Quand tu leur parles d'émotion pendant qu'ils te parlent édition Y'a pas d'rémission non, le truc coule dans tes veines Garde ce mental forgé dans l'acier, ou dans d'l'ébène Fais des erreurs mais assume les, bats toi pour tes choix Écouteur l'ange sur ton épaule qui t'murmure, "bâtard tu déçois" Poto on t'oublie pas, même si d'la vie tu t'es ôté du poids Quand ces putains d'voix dans ta tête, t'ont fait sauter du toit Une pensée pour ceux partis, pour eux sur l'sol j'lâche une rasade Redevenir fils unique pas sûr que seul t'assumeras ça T'aurais aimé qu'il voit grandir ton fils et voir grandir les siens T'as compris qu'c'est jamais trop comme on veut et sans p'tit dessin Des grosses tartes dans la gueule, des gros soirs d'orage Tes khos s'noient dans la peul', des roses noires sauvages Prend tout ton temps, Regarde les courir Quand, les vrais se font très rares, comme un sourire Franc, t'oublie tous tes tracas quand le fou rire T'prend, jeune MC rêve de mourir Grand, on pourrait faire ça des heures etc etc On sait qu'une seule chose te donne un excès d'air Et c'est pé-ra C'est pas un testament non, c'est l'début d'la vraie vie T'laisse pas emprisonner sous un taf et un tas d'crédits Garde ton libre arbitre, ta folie douce, tes rêves, ta sphère Bref tout est dit, tout reste à faire Et pour clôturer cette lettre, par un post scriptum Reste ce grand enfant dans un corps d'ptit homme From Letras Mania