Nor

Frero
Fréro, cette vie nous a pas épargné La rue nous a vu grandir, les Bleus rêvaient de nous faire tomber On voulait tous devenir des footeux depuis l’époque de la paume Dehors ça jouait sérieux, l’ambiance tah le stade Vélodrome Et quand y’avait pas de ballon on jouait avec une canette Une meuf qui passe en talons et c’est tout le quartier qui s’arrête Ça trainait tard le soir, on roulait en regardant le ciel Un paquet de dix et une barrette suffisent pour nous donner des ailes Plus tard on s’fera respecter, mais grandir c’est trop long On s’met à voler tout l’été, on délaissera le ballon À croire que la rue nous a eu, l’argent nous a plu Les flics on les a pas vu, le temps passe plus en garde à vue On voulait voler sur l’eau mais la liberté coûte trop cher Alors on ouvre un réseau, j’te parle pas d’SFR Les belles caisses et les motos, les mandats et les galères L’argent ça change les potos, tout ça nous laisse un goût amer On est tous sur la sellette, la juge rêve de nous voir ber-tom J’déchargerai des palettes, j’esquiverai la prison Cette vie nous a éloigné, t’es tombé sur une meuf bien Tu dois assumer le loyer, penser à ce que tu feras demain Je suis content pour mon frero, Dieu m’en est témoin On squatte avec les potos, tu sais pour nous demain c’est loin Notre vie n’est pas très lisse, on dit qu’on s’est assagi On insulte plus la police, on met ailleurs notre énergie J’parais un peu plus mûr même si dans le fond j’reste un gamin J’aime mettre le plein, écouter du son, prendre en chasse mon destin Letras de cancionesJ’pense à mon avenir allongé dans les bras d’une catin J’sais plus quoi faire de ma vie à part rapper jusqu’au matin Alors j’allume une clope quand tout le monde s’éteint Laisse tourner le son, j’écris des images sur du papier dessin J’vois encore pleurer ma mère, j’pense aux euros qu’j’ai à faire Fréro tu m’connais, il est pas né celui qui nous fera taire Peu importe la manière on trime, les manches on a retroussé La galère c’est dans les films, les sales métiers on a tout fait Parait qu’t’es rentré dans le Dîn, que ta barbe a poussé Que tu n’dépasses plus la ligne, le bonheur t’a éclaboussé Même si l’horloge tourne ici tu le sais bien la roue est rouillée Quelques grands se serrent les coudes, les p’tits n’arrêtent pas d’se douiller Hier j’ai croisé ton frère, Allah y Barek, il a grandi Mais frero fait le nécessaire, le laisse pas devenir un bandit Parfois on s’évade sur la cote, oublie le temps d’une balade On tourne en rond, à qui la faute ? La routine nous rend malades J’espère te revoir bientôt sur ce terrain nouveau On arrêtera d’se plaindre, j’remettrai les compteurs à zéro fréro On donne moins d’amour à nos femmes qu’à nos fréros Prêts à prendre les armes pour nos fréros ouais Le temps ne brise pas notre amitié, on s’dit toute la vérité Rares sont ceux qui nous imitaient From Letras Mania