Ivy

My Name Was
J’ai des mots en bouche qui brûlentD’enflammer les phonèmesDe cette langue que j’aime tantMais qui tangue aussi dangereusementQue la tour de piseQuand elle épouse le mauvais angleElle préfère l’engraisQui l’infecte en la faisant enflerAu lieu de cultiver ses minces, mais profondesRacinesQuand j’entends ma langue aujourd’huiJ’hallucine – un maxLa plante est rendue carnivoreCar elle dévoreSa propre syntaxeChaque fois qu’a prend une marche (sic)Qu’a marche sur la rue (re sic)Qu’elle se rue dans une autobus (sic sic sic)Qu’est-ce que je pourrais dire de plus ?Que c’pas à correc’ ? (sic x4)Eh, tu m’prends pour qui ?J’sais b’en qu’c’est comme ça qu’on parle au QuébecAlors, j’l’a laisse allerJ’l’écoute parlerJ’la sens craquerEt puis ch’peux pas m’empêcher d’paniquerLetras de cancionesEnsuite, j’m’irriteContre la pratique séculaireQui préfèreColler à ses tiquesPlutôt qu’en son palaisCelle qui fut langue de roiEst-elle encore celle des valets ? (bis)C’est donc d’valeurMoi, ça m’écoeureQuand elle se donne l’airDe faire des affairesAlors qu’elle s’asservitAu lieu de lutter pour sa survieSi la langue était vraiment vivanteOn la laisserait pas vivre dans cet ÉtatDébranchons-laOu branchons-nousAvant qu’le français disparaisseFaudrait qu’on l’ait parlé entre nousC’est ce que me dit l’aïeulQuand y se r’vire de bordDans son cercueilPis dans son cercueilY se r’vire de bordParce qu’il y a des tarlas qui posent du clap-boardSur la grammaireY a même des jeunes qui disent à leur père :P’pa, le français, c’est comme l’égalité des sexesLe combat a été fait, fait que : next !Faudrait que la génératrice reprenneQu’la jeune génération comprenneQu’y a pas de courant, sans l’gars DiderotPas de lumières sans Volt…airePas d’esprit sans vocabulaireLa langue, faut pas juste que ça serveFaut que ça jaillisse en gerbes de verveComme autant d’étincellesÀ propagerÀ ’ grandeur du paysComme un incendieComme quand j’étais p’titEt que j’aimais çaMettre le/foutre le/crisser le/feuJ’trouvais ça…hotJ’me serais même fait patrioteFaiseur de mardeEt si je m’attardeÀ t’expliquerC’est qu’j’ai la langue trop…. « sticky »Dans sa gangue enfirouapéeWrapped in furAnd all that crapQue je lâche aux bécossesBack houseDans un vent de paniqueÔ FrançaisPendant combien de tempsMe parleras-tu de l’Amérique ? From Letras Mania